Le président du PAL ne se reconnaît plus dans la ligne tracée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, contrairement, selon lui, à l’idée de l’initiateur de ce grand dialogue, Paul Biya.
Le président de l’alliance libérale (Pal), Sa Majesté Célestin Bedzigui n’est pas content. Il a décidé de claquer la porte du grand dialogue national, qui se déroule depuis lundi au palais des Congrès de Yaoundé. « Ce qui se passe au Dialogue National dont l’organisation a été confiée au Premier Ministre Dion Ngute relève de l’inédit », a décrié le président du PAL.
En voici d’ailleurs un aperçu, selon lui : « M. Dion Ngute a choisi de manière unilatérale et sans l’avis des participants au premier jour des travaux et pour en orienter les résultats: de nommer son bureau du GDN; de décider de ceux qui devaient prendre la parole, une dizaine de personnes au total sur 400 participants, pendant une séance de débat général de moins 3 heures pour des travaux prévus pour durer; d’imposer la création de Commissions et d’en définir les sujets; de nommer unilatéralement les membres de ces commissions en l’occurrence les présidents, les vice-présidents, les rapporteurs, les Personnes ressources ».
Pour celui, qui a pris part à la Tripartite de 1991 avec comme coordonnateur Sadou Hayatou, alors Premier ministre comme Joseph Dion Ngute aujourd’hui, « le Grand Dialogue National prescrit par le Président Biya a ainsi été transformé en « monologue » de Dion Ngute. Notre devoir patriotique est de dénoncer ce projet funeste et de nous y opposer », a déclaré Célestin Bedzigui, avant de quitte le Mont Nkol-Nyada, qui abrite les travaux. Le GDN rendu à sa troisième journée, a déjà enregistré plusieurs départs dont celle d’Akere Muna, Jean Jacques Ekindi ou Alice Sadio, tous des leaders politiques.